Les soft skills dépassent-ils désormais les compétences spécifiques à un emploi ? Il s’agit des compétences, des valeurs qui sont générales et qui peuvent s’appliquer à n’importe quel poste. Lors de sessions de recrutement, il y a quelques années, l’ensemble des recruteurs regardaient en priorité les diplômes; les expériences passées au sein d’autres entreprises. Leur choix se portait avant tout vers ces critères “rassurants” plutôt que vers l’individu en lui-même. Il semblerait que la tendance évolue, prônant d’abord les valeurs profondes avant les compétences techniques.
Les soft skills, une notion large mais importante à prendre en compte
La notion de soft Skills peut sembler bien large et c’est le cas. En effet, les soft skills peuvent être des traits liés à la personnalité, des qualités ou des compétences qui ne sont pas apprises dans le cadre étudiant ou professionnel mais peuvent grandement servir en entreprise s’ils sont bien valorisés.
Pour les traits liés à la personnalité, se sont des points innées. Par exemple, un individu peut être optimiste et extraverti. Ces deux traits de personnalités sont des traits qu’une personne possède généralement depuis son plus jeune âge. En revanche pour les compétences, il s’agit d’une notion que l’on peut acquérir et améliorer au fil du temps. Par exemple, on peut améliorer son sens relationnel ou sa force de négociation.
Si on parle de plus en plus des soft skills, il n’existe pas un cadre précis pour les définir. La perception des softs skill reste assez propre à chacun. C’est pour cela que l’on peut également parler de qualités humaines, de compétences humaines.
En opposition à des compétences techniques spécifiques, les softs skills sont des compétences transversales qui s’appliquent dans de nombreux métiers. Elles ne sont pas cloisonnées. De plus, les soft skills s’inscrivent dans des processus cognitifs et des facteurs conatifs, émotionnels et relationnels.
Par conséquent, elles permettent aux individus de mieux appréhender des contextes incertains et de trouver plus facilement des solutions dans des situations nouvelles. Parmis les soft skills à avoir aujourd’hui on peut notamment citer l’autonomie, la capacité d’adaptation ou encore l’esprit critique.
Dans un contexte professionnel où les codes évoluent, plus que jamais les entreprises ont besoin de ces compétences pour leurs collaborateurs car elles permettent d’avoir des visions différentes du commun où l’on valorise les différences personnelles grâce à la créativité par exemple, la communication ou encore l’aisance relationnelle.
Recruter sans CV, en ne s’appuyant que sur les soft skills : utopie ou réalité ?
Un recrutement classique fonctionne toujours de la même manière : le candidat envoie son CV, mentionnant toutes ses expériences, ses diplômes; une lettre de motivation qui explique pour quelles raisons son profil est le plus adapté à ce poste. A partir de ce moment-là, le recruteur se retrouve devant plusieurs dizaines de candidatures, si ce n’est plus, et doit, en s’appuyant sur deux feuilles de papier, décider qui est le plus à même de convenir au poste à pourvoir… Parfois sans même l’avoir rencontré.
La possibilité de se tromper est grande : un candidat peut “enjoliver” son CV pour avoir plus d’atouts face à l’employeur; il peut aussi avoir un diplôme mais ne pas avoir les compétences requises. Aussi, les entreprises commencent à s’intéresser davantage aux soft skills, qui sont des compétences qui ont une valeur ajoutée à un profil. Être ponctuel, rigoureux sont des qualités essentielles au sein d’une entreprise. Pour certains postes, l’autonomie est requise, afin de travailler sans être assisté; pour d’autres, la coordination en équipe est indispensable pour mener à bien des missions.
Les recruteurs le savent : les candidats n’ont pas toujours un profil parfaitement calqué sur le fonctionnement de l’entreprise. Un temps de formation aux process est nécessaire à chaque recrutement. D’autant plus que les entreprises cherchent des profils, des personnalités, et non des exécutants uniquement.
Promouvoir l’égalité des chances dans le recrutement
Cette méthode de recrutement change radicalement de ce qui se pratiquait il y a encore peu. Elle permet à tous les candidats d’avoir les mêmes chances de décrocher un emploi. Cette égalité permet de favoriser l’accès à l’emploi, mais aussi pour les entreprises de recruter des personnes motivées. En effet, une personne motivée est tout aussi capable de réaliser ses missions en bénéficiant d’une formation adéquate au sein d’une entreprise qu’une personne ayant des diplômes.
Certains diront sans doute que mener des études n’est alors plus nécessaire. Pour autant, il est tout à fait possible de combiner les deux pour maximiser ses chances. Avoir des valeurs personnelles que recherche le recruteur, en plus d’expériences solides, maximise les chances d’être embauché. Adecco s’est ainsi lancé dans ce fonctionnement, en organisant une large campagne de recrutement… Sans CV, ni expérience professionnelle requise.
L’entreprise se positionne en faveur de la promotion des soft skills, afin que tous les candidats aient leur chance. Ce fonctionnement permet véritablement de privilégier le savoir-être avant le savoir-faire… Et cela fait toute la différence !
