La discrimination à l’embauche, bien qu’étant une problématique sociale bien reconnue dans le monde du travail, est toujours au coeur de la société. Selon le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 : « Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances ».
Bien des années plus tard, la discrimination à l’embauche est toujours présente bien qu’elle soit interdite. Elle s’immisce encore, parfois de manière presque imperceptible, dans les processus de recrutement. Pour les demandeurs d’emploi et pour les employeurs, une chose est primordiale. Il convient d’être correctement sensibilisé au problème pour savoir comment agir.
Comprendre où commence la discrimination à l’embauche
Que ce soit en temps que salarié dans une entreprise ou lors d’une recherche d’emploi, de stage, ou de formation en entreprise, les discriminations à l’embauche et au travail sont interdites. En effet, il existe une loi contre les discriminations à l’embauche. Le Code du travail comprend un article à ce sujet (art. L.1132-1). Cet article permet d’interdire des distinctions entre les salariés sur plusieurs critères. Ainsi, le Code du travail interdit de distinguer une personne sur :
– Son nom de famille
– Ses origines
– Son sexe
– Ses moeurs
– Son âge
– Ses caractéristiques génétiques
– Son orientation sexuelle
– Sa situation familiale ou sa grossesse
– Son appartenance à une ethnie, une nation ou une race
– Ses opinions politiques
– Son état de santé ou son handicap
– Ses activités syndicales
– Sa religion
– Son apparence
– Son lieu de résidence
À partir de ce moment, il est important que les victimes puissent réagir. En effet, aujourd’hui encore, de nombreuses personnes se sentent lésées par leurs origines ou leur couleur de peau. Face à des comportements discriminatoires et racistes, il existe des solutions pour les victimes.
La première étape est la prise de conscience et la deuxième est l’action.
En effet, il est possible dans un cas de discrimination à l’embauche de contacter un inspecteur du travail, des organisations syndicales, des associations, ou encore le Défenseur des droits. Il faut savoir que face aux discriminations à l’embauche les victimes ne sont pas seules et ne doivent pas avoir de craintes. Les acteurs précédemment cités ont le rôle d’informer sur les droits et les recours. Ils peuvent aider à aborder la situation et instruire un dossier. Ils peuvent aussi intervenir pour régler le conflit à l’amiable ou encore accompagner l’ensemble des démarches.
Lutter contre les discriminations au sein des entreprises
Pour prendre le problème à la source, il est important aussi que les entreprises abordent la réalité du sujet de la discrimination à l’embauche. En s’ouvrant au dialogue, l’objectif est de permettre de faire évoluer les mentalités. En effet, il est impensable qu’une entreprise puisse recruter une personne sur une autre base que celle de ses compétences professionnelles. Dans le cadre du recrutement, les entreprises doivent être vigilantes face aux discriminations.
Elles peuvent notamment mettre en place plusieurs actions. La première consiste à sensibiliser ses équipes dans le cadre de formations de non-discrimiation à l’embauche.
Il est aussi possible de contrôler les refus de candidatures en interne. En effet, une entreprise doit s’assurer que les raisons du refus sont objectives et valables. Enfin, il est aussi possible d’anonymiser les candidatures pour lutter contre les discriminations à l’embauche. En suivant ce principe, il faut supprimer le nom, le prénom, la photo et l’adresse du dossier de candidature. Seules les compétences restent alors visibles et importantes. Cependant, bien qu’efficace il va s’en dire que cette méthode est bien radicale et déshumanise les candidats.
En effet, l’identité d’une personne réside dans son nom, son prénom, ses origines, sa culture et son vécu… Personne ne devrait avoir à se cacher de cela. Il convient donc de poursuivre jour après jour, la prévention et l’accompagnement pour parvenir à mettre fin au problème.